Habituellement cette expression sert à se mettre à visage découvert, sans rien cacher à l’autre. C’est demander de quitter une attitude de fourberie, trompeuse. Aujourd’hui on peut dire que cette expression est inappropriée, surtout pour toutes celles et tous ceux qui doivent protéger les personnes du coronavirus ou s’en protéger elle-même, ceci pour éviter au mieux sa propagation.
Mais il existe d’autres masques en cette époque troublée. Ce sont les masques de l’opportunisme comme par exemple M. Trump aux USA. En donnant à chaque citoyen mille dollars pour relancer l’économie. Il semble faire bien. Or, pour que cet argent puisse réellement relancer la machine économique, il faudra sans doute créer des déplacements et des fréquentations supplémentaires. La mécanique économique l’exige. Il suffit de voir les premiers effets du confinement en Suisse qui gonfle les commandes en ligne sur internet. Résultat : on expose les autres quand on se met à l’abri chez soi.
Le président des USA soigne par cette mesure, ostentatoire et très ponctuelle, plus son image au lieu de soutenir une véritable aide aux démunis de la santé. Ces quelques 320 milliards jetés dans l’économie feront certes du bien un moment, mais ils sont une goutte d’eau dans la masse financière que coûtera les effets du virus.
Bas les masques pour découvrir le vrai visage de notre humanité un peu paumée en ce temps de crise. Haut les cœurs chaque fois que nous avons des initiatives qui nous rapprochent les uns des autres, dans la juste distance à observer maintenant.
Jean Biondina, pasteur